Ni carotte Ni bâton

Les récompenses et les punitions sont conditionnelles, mais notre amour et notre considération positive pour nos enfants doivent être inconditionnels. En fait, quand on mène avec ça, ça change tout.
Cet atelier, basé sur les enseignements de la psychologue pour enfants Dr Aletha Solter, nous apprend à changer la conversation et le comportement.
 
Il est divisé en trois sections.

La première section de l’atelier porte sur les punitions. De nombreux parents ont grandi avec des punitions, et il est compréhensible qu’ils s’y fient. Mais les punitions ont tendance à aggraver les conflits et à arrêter l’apprentissage. Elles suscitent une réaction de combat ou de fuite, ce qui signifie que l’élaboration de la pensée dans le cortex frontal s’obscurcit et que les mécanismes de défense de base entrent en jeu. Les punitions nous font soit nous rebeller, nous sentir honteux ou en colère, réprimer nos sentiments ou trouver comment ne pas nous faire prendre.

La deuxième section porte sur les récompenses. Donc, si les punitions sont mauvaises, les récompenses sont alors le choix positif, n’est-ce pas ?

Non, en fait, les récompenses ressemblent plus au jumeau sournois de la punition. Les familles les trouvent séduisantes (ce qui est compréhensible), car les récompenses peuvent momentanément contrôler un enfant. Mais l’effet peut s’estomper, voire se retourner contre vous : « Combien est-ce que je reçois ? » a répondu la fille d’une cliente un jour où on lui a demandé de venir ranger sa chambre.

Au fil des décennies, les psychologues ont suggéré que les récompenses peuvent diminuer notre motivation et notre plaisir naturels. Par exemple, les enfants qui aiment dessiner et qui sont, dans des conditions expérimentales, payés pour le faire, dessinent moins que ceux qui ne sont pas payés. Les enfants qui sont récompensés pour le partage le font moins, et ainsi de suite. C’est ce que les psychologues appellent « l’effet de surjustification » – la récompense externe éclipse la motivation interne de l’enfant.

La troisième section se concentre sur une alternative où ni punitions ni récompenses ne sont utilisées, mais au contraire, où on cherchera à développer une alternative démocratique.

Tout le concept de punitions et de récompenses est basé sur des hypothèses négatives sur les enfants – qu’ils doivent être contrôlés et façonnés par nous, et qu’ils n’ont pas de bonnes intentions. Mais nous pouvons inverser la tendance pour voir les enfants comme capables, câblés pour l’empathie, la coopération, l’esprit d’équipe et le travail acharné. Cette perspective change la façon dont nous parlons aux enfants de manière puissante.



Dans l’atelier, nous apprendrons à regarder en dessous.

Les pleurs, la résistance et l’agressivité physique peuvent être la pointe de l’iceberg. En dessous, il peut y avoir faim, privation de sommeil, surstimulation, avoir de grands sentiments, travailler sur une compétence de développement ou être dans un nouvel environnement. Si vous pensez ainsi, cela fait de vous un partenaire à guider, plutôt qu’un adversaire à contrôler.

La motivation est excellente lorsqu’elle contient le message sous-jacent : « Je te fais confiance et je crois que tu veux coopérer et aider. Nous sommes une équipe. » C’est une différence subtile par rapport aux récompenses pendantes, mais c’est puissant.

L’idée d’une punition véhicule le message : « Je dois te faire souffrir pour ce que tu as fait. » Beaucoup de parents ne veulent pas vraiment communiquer cela, mais ils ne veulent pas non plus paraître permissifs. La bonne nouvelle est que vous pouvez fixer des limites et guider les enfants, sans punition.

 

Les humains ne sont pas naturellement paresseux (ce n’est pas un trait adaptatif), et surtout pas les enfants. Nous aimons travailler dur, si nous sentons que nous faisons partie d’une équipe. Les petits enfants veulent être des membres capables de la famille, et ils aiment aider s’ils savent que leur contribution compte et n’est pas seulement pour le spectacle. Laissez-les aider de manière réelle dès qu’ils sont tout-petits, plutôt que de supposer qu’ils doivent être autrement distraits pendant que nous faisons le travail.

 

 

 

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