La deuxième section porte sur les récompenses. Donc, si les punitions sont mauvaises, les récompenses sont alors le choix positif, n’est-ce pas ?
Non, en fait, les récompenses ressemblent plus au jumeau sournois de la punition. Les familles les trouvent séduisantes (ce qui est compréhensible), car les récompenses peuvent momentanément contrôler un enfant. Mais l’effet peut s’estomper, voire se retourner contre vous : « Combien est-ce que je reçois ? » a répondu la fille d’une cliente un jour où on lui a demandé de venir ranger sa chambre.
Au fil des décennies, les psychologues ont suggéré que les récompenses peuvent diminuer notre motivation et notre plaisir naturels. Par exemple, les enfants qui aiment dessiner et qui sont, dans des conditions expérimentales, payés pour le faire, dessinent moins que ceux qui ne sont pas payés. Les enfants qui sont récompensés pour le partage le font moins, et ainsi de suite. C’est ce que les psychologues appellent « l’effet de surjustification » – la récompense externe éclipse la motivation interne de l’enfant.
La troisième section se concentre sur une alternative où ni punitions ni récompenses ne sont utilisées, mais au contraire, où on cherchera à développer une alternative démocratique.
Tout le concept de punitions et de récompenses est basé sur des hypothèses négatives sur les enfants – qu’ils doivent être contrôlés et façonnés par nous, et qu’ils n’ont pas de bonnes intentions. Mais nous pouvons inverser la tendance pour voir les enfants comme capables, câblés pour l’empathie, la coopération, l’esprit d’équipe et le travail acharné. Cette perspective change la façon dont nous parlons aux enfants de manière puissante.